On s'est assis sur un banc, un petit banc d'un abribus. Et là, en attendant, sans rien attendre en particulier, juste en attendant que le temps passe, on a regardé les gens. Ceux qui passent, avec un but ou non, il y en a beaucoup dans la rue, qui passent devant l'abribus. C'est fou tout ce qu'on peut comprendre, apprendre et deviner, en observant les gens. Chacun son style vestimentaire, chacun sa démarche. On essaie de deviner, juste pour s'amuser, ce que pensent les gens. Où ils vont et pourquoi. Ça demande un peu d'imagination, on cherche les détails. Il y a cette femme d'affaire pressée, avec une tache sur sa jupe. Est-ce qu'elle a renversé son café ce matin en découvrant la Une de son magazine people préféré ? Il y a cette petite fille qui suit son père d'un pas traînant, son cartable à la main. Est-ce qu'elle a peur des remarques de ses camarades d'école quand ils verront ses nouvelles chaussures roses qu'elle n'aime pas mais que sa mère l'a forcée à acheter ? Il y a aussi ce grand homme aux cheveux longs et très musclé, avec son chien à l'air affamé, qui fait peur à tout le monde. Est-ce que petit on lui a trop repproché de jouer à la poupée et il en a été traumatisé ? On aimerait savoir, connaître la suite de la conversation téléphonique qu'on a surprise entre cette fille et sa meilleure amie. On voudrait retenir tous ces gens, les espionner et les interroger. Mais les gens passent et s'en vont.
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