dimanche 14 novembre 2010

Prisonniers

Si j'avais pu, je me serais esclaffé de rire ...

Je suis plongé dans le noir, seule dans ce sinistre endroit, humide et froid, où les stores encore et toujours fermés ne laissent passer que quelques rayons du splendide soleil de Mai, donnant à cet endroit un air de caveau. Un son inconnu et strident se fait entendre. Je ne suis plus seule, enfin, une lumière de pénitencier s'est allumé laissant resplendir ma puissance. Je les vois rentrés en file indienne, têtes baissés, mines tristes et fatigués, ils s'installent bien en rang en face de moi et me regardent soumis, sans cesse ils me regardent, craintifs et obsédés.
Je les vois bien qui me regardent avec leurs petits yeux de chiens battus comme si je pouvais les aider.
Je les vois bien me détester de tout leurs êtres, me jetant de longs regards de haine mais avec parfois quelques lueurs d'espoir.
Ils regardent comme de bons prisonniers, séquestrés selon mes lois ...
Chaque années d'autres sont pris au piège à leurs tours, chaque années ils rêvent de plus de liberté, ont des ambitions énorme que j'étouffe dés la naissance.
Je sais que malgré ce qu'ils peuvent faire croire, je suis leurs plus grande peur et en un claquement de doigts je peux faire que leurs cœurs s'arrêtent de battre, en un simple claquement de doigts ils ne seront plus que cendre. Ma danse effréné qui ne s'arrêtera jamais en font craindre plus d'un, je le sais.
Certains peuvent m'oublier,un peu, essayer du moins, mais je suis toujours là, à les remettre dans le droits chemins, utilisant parfois des moyens exceptionnelles dont moi seule ai le secret.
Chaque minutes, chaque seconde, j'ai le droit à des longs regards froids et sinistres, comme des lions en cage.
Chacun d'entre eux m'observent différemment, certains me regardent avec impatience, d'autres avec crainte, ou encore certains avec provocation.
Certains ne tiennent pas en place, gigotant sans cesse, avec pour seul envie d'aller courir avec la Liberté, D'autres prennent leurs mal en patience,préfèrent me laisser faire, me laisser défiler, rêvant d'une vie un peu moins triste, rêvant d'un monde où ils seront un peu plus libres même si on ne l'est jamais vraiment. Un monde qui leurs tend les bras, qui n'attend plus qu'eux. Un monde de désillusions, un monde où je jouerais toujours contre eux. Car malgré leurs prières, rien ne sera jamais comme ils veulent, car je ne suis que mes propres envies, malgré leurs espérances ils ne seront jamais libres, car même moi je ne le suis pas, emprisonnés dans mes propres lois ...

Je suis la pendule, maître du temps qui passe.

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